Contrat d’objectif anti Sous-Vid-Con
Choisir une direction guidant l’humain sur le chemin des étoiles n’est pas chose facile. Dans cette quête folle d’un avenir meilleur et plus juste, il y a pourtant une phrase caressant agréablement les moustaches de ma mémoire. Elle dit : “Si quelqu’un peut avec plaisir marcher en rang derrière une musique je le méprise, ce n’est que par erreur qu’il a reçu un cerveau puisque la moelle épinière lui suffirait tout à fait “. Cette citation, nous la devons à Monsieur Albert Einstein.
La mode exigeant que tout projet conquière sa crédibilité par la force d’un effet d’annonce emplumé nommé « contrat d’objectif », je vais m’efforcer d’expliciter le mien. Voici comment : Je reste en mesure de penser que les lignes suivantes feront bien l’objet, par satellites, radars, caméras de vidéo surveillance, écoutes téléphoniques et autres finesses technologiques de prétendue « communication », d’un flicage préalable attentif et approfondi de la part de Monsieur le Ministre des 3A2D (Affaires Anesthésiantes pour l’Amnésie Durable et Déphasée). Quel bonheur ! Je ne sais que trop, combien les très hautes fonctions de cette éminente personnalité, consistent essentiellement à assurer de façon récurrente, permanente, exclusive et exhaustive, le respect absolu des règles autorisées du protocole et du bon usage en liberté surveillée ; autrement dit, la bonne observation de lois applicables aux sujets, personnels, employés, salariés, fonctionnaires, croyants, athées, agnostiques, esclaves, citoyens, bref…à tout individu conçu pour servir d’outil fonctionnel, rentable, optimal, exclusif et définitif, agréant au mieux le SOUS-VID-CON (système obligatoire universel de servitude virtuellement et débilement consentie). Par conséquent, j’estime à la fois sain et incontournable d’informer ce représentant surdiplômé et papalement infaillible de la PNC (Puissance Normalisatrice des Cerveaux) que je ne lui reconnaîtrai jamais la plus infime parcelle de compétence, et moins encore d’autorité, quant à son éventuelle immixtion intellectuelle, spirituelle, logarithmique, académique, militaire, hiérarchique, légale, morale ou idéologique, dans la gestion, la coordination et le fonctionnement général et empirique de la pauvre pensée primaire qui étaye mes intimes convictions.
Or donc : “Lex est quod notamus” ! Car, j’ai conservé la faiblesse de prétendre pouvoir m’affranchir, fut-ce au prix d’une certaine immodestie d’apparence, du perpétuel débat stérile sur l’héroïsme quotidien, imposé et convenu, des moutons. Tel est mon contrat… d’objectif.
Le 19 décembre 2012