Biographie

De son enfance et de son adolescence vécues à Paris, rue Championnet, dans le XVIIIe arrondissement, au pied de la Butte Montmartre, Jean Alambre garde la nostalgie et les souvenirs des « Années 50 », c’est à dire la marque et le petit goût d’allumettes suédoises superbement décrits par Robert Sabatier ; c’est le temps des caramels à 1 franc, des roudoudous, des mistrals gagnants chantés par Renaud ; c’est l’immédiat après-guerre et l’on peut encore voir les traces des derniers bombardements de 1944 sur les boulevards des Maréchaux, entre les Puces de Saint-Ouen et la Porte de La Chapelle.
 
 
La seconde facette de l’enfance de Jean Alambre sera la Corrèze, berceau de ses aïeux. On la retrouve dans la plupart de ses romans, comme dans ses chansons. Ce département et la région limousine sont pour lui une seconde matrice culturelle. C’est dans cette logique qu’il deviendra véritablement un écrivain régionaliste français amoureux de ce septentrion occitan.
 
 
Journaliste à Limoges de 1971 à 1989, après avoir quitté Paris en 1969, Jean Alambre, n’a qu’un modeste pas à franchir pour passer le gué séparant chanson et écriture. C’est ce qu’il fait à partir de 1995. On lui doit ainsi en 2003 Le Petit Vin paillé de la Défense ; en 2004 Souvenirs d’école, des écrivains racontent (ouvrage collectif) aux Éditions des Monédières ; en 2005 Chemins d’octobre, Éditions Les 3 Epis ; en 2007 : Chansons/Je connais un arbre (Intégrale de ses textes chantés depuis 1966) aux Éditions Le Bruit des Autres ; en 2007, il collabore à Corrèze par Monts et par Mots/Paroles d’auteurs corréziens (photographies Pascal Rabot), avec les Éditions Mines de Rien ; en 2008 : Les Souffleurs d’Etoiles – Roman historique, publié aux Éditions Lucien Souny, qui ramène au cœur de la Corrèze du XVIIIe siècle, dans la vicomté de Turenne, et met en scène une farouche poche de résistance au pouvoir du Roi Soleil. Ce livre se voit décerner le Prix Panazô en 2009. Pour le théâtre, Jean Alambre a également écrit La revanche de Dédale en 2009.
 
 
Côté discographie, on retiendra De Chalusset à Ventadour ( 33 tours) en 1971 et les albums Réfrac… Terre d’Oc en 2006 et Estivances en 2009.
 
 
Jean Alambre s’est produit en région parisienne dès 1966, notamment aux Relais de la Chanson Française ; en 1967 au Petit Conservatoire de la Chanson de Mireille (ORTF) et dans plusieurs cabarets : Le Mikado, L’Ecluse, La Contrescarpe…(Paris). Lauréat du « Diapason d’Or de la Chanson Vivante » (ORTF) au Festival national de Cognac (Charente) en 1970, il participe en 1976 au Festival International de Confolens (Charente) et met en scène, la même année, le spectacle Le Massacre des Primevères, au Petit Théâtre de La Visitation de Limoges, en tant qu’invité du Centre Théâtral du Limousin dirigé à cette époque par Jean-Pierre Larruy ; en 1978, il est sur scène à la Fête de l’Humanité, en première partie du groupe Tri Yann (La Courneuve). Plus tard, on retrouve Jean Alambre, en 2003 au Festival Régional des Étangs Scènes et Cultures (Corrèze), en 2005 au Festival URBAKA (Limoges), 2006 au Festival aux Champs (Chanteix, Corrèze) ; en 2007 et 2008, il anime plusieurs soirées du bar-cabaret « Le Gousset » (Limoges), en 2009, la ville d’Uzerche (Corrèze) l’accueille en concert et, en 2010, le poète Matthias Vincenot le programme dans le cadre de son festival Déc’Ouvrir de Concèze (Corrèze). Une très belle consécration pour un parcours que les modes de l’éphémère ne sont jamais parvenues à interrompre.